Jean-Paul Liardet

Messe – Requiem – Lieder

« A l’origine de la Messe pour quarante voix humaines, il y a une otion fondamentale : traduire dans un langage d’aujourd’hui le style contrapuntique des maîtres italiens du XVIIe siècle, en particulier celui de Girolamo Frescobaldi qui en est le dédicataire. L’écriture de cette œuvre oscille entre. les modules aléatoires (mises en forme de fréquences et de dynamiques laissant à l’interprète une certaine liberté) et des passages rigoureusement ordonnés où les petits intervalles sont considérés comme consonances et traités comme telles.

La Messe de Liardet est aussi et surtout un cri d’amour venant d’abord du cœur. C’est une musique bouleversante dans sa simplicité, mais si cette simplicité frappe, c’est qu’elle est des plus belles et des plus pures, de celles qui, ayant affronté et triomphé des obstacles, touche enfin à l’essentiel. Dance sens-là, elle a presque valeur d’initiation. 

L’espace est traversé de lumièrseen lignes douces, brisées, aiguës, incantatoires, qui parlent droit à l’âme et à notre sensibilité. 

Il y a une certaine continuité entre la musique de la Renaissance et la musique de Liardet : la sincérité, la foi, le respect de l’interprète et de l’auditeur, le plaisir de créer et de transmettre un langage dont les racines sont multiples. »

G. Romain

 

Commandé par la Société internationale de musique contemporaine (SIMC), ce Requiem est interprété avec beaucoup de relief et de vigueur par André Charlet, les solistes et le Chœur de la Radio suisse romande. L’écriture est dérivée de celle de la Messe, utilisation de petits intervalles, de clusters, de bruits rythmés et de mises en formes partielles aléatoires. 

Il faut rendre ici un hommage tout particulier au chef et aux interprètes pour une performance publique hors du commun, vu la grès grande difficulté de cette œuvre a cappella dont l’écriture, bien que tout à fait vocale et proche souvent du chant grégorien, emprunte parfois des aspects instrumentaux. 

Le texte est extrait d’un poème écrit en latin par Angelo Poliziano, écrivain italien du XVe siècle. 

 

Trois Lieder Retro, « dédié à mes trois enfants, Fabrice, Jasmine et Florent, en toute candeur, sincérité et affection »

I. La pensée est un feu
II. Croire quelque chose, c’est le devenir
III. Vous êtes libres